Ces prochains jours, nous vous posteront quotidiennement le compte rendu de la réunion de chacun des participants, accompagnés d’une photo d’un des événements qui a eu lieu par le passé au Ferry (ici, photo de l’événement « Pirates »).
Le dialogue a été renoué depuis, mais nous souhaitions relater de manière humaine et personnelle les faits, qui nous ont marqués.
Compte rendu n°1 & photo de l’événement « Pirates »
Un rdv avec le Maire… Ou avec de l’Hystérie ?
Le 20 avril à 19h30 tapantes, nous nous présentons à l’Hôtel de ville. Nous sommes accueillis par la secrétaire du Maire. Et là, avec le recul, je me rends compte que le sketch commence déjà.
Elle relève que nous sommes sept, s’étonne (ou feint l’étonnement) et nous dit : « je vais prévenir M. le Maire ».
Nous patientons une quinzaine de minutes avant que M. Garnier, directeur de cabinet, se présente à nous et excuse le retard de M. le Maire « qui est un peu en retard » puis « qui arrive dans cinq à dix minutes » et enfin « arrive d’une minute à l’autre ».
Le problème ? M. Le Maire ne tient pas à s’exprimer devant la délégation, il souhaite un tête-à-tête avec les représentantes du collectif !
Nous interrogeons ce Monsieur avec insistance afin de comprendre ce qui pose problème :
bafouillages ! (faut dire que déjà il ment sur le retard, donc ça en plus, il faut gérer). Rien… (Le sang lui monte aux oreilles, c’est flagrant il a chaud)!
Sauf que Monsieur le Maire ne veut pas nous voir à 6 (Briac étant parti agacé pour des motifs liés au concept gauchisant de ponctualité respectueuse).
Finalement, après 50’ d’attente, d’allers-retours du Directeur de cabinet, et alors même qu’on se lançait dans un cadavre exquis, Grégoire de Lasteyrie surgit.
Il nous assène sa vérité, nous vilipende : procéduriers ! (inter)rupteurs de dialogue ! Organisateurs d’événements illégaux (les portes fermées) au moment même où un cadre constructif et pragmatique est posé (à savoir, le projet qui entérine la fermeture du lieu) !
Nous tentons de l’amener à s’asseoir pour discuter.
Il repart de plus belle. Se répète à trois reprises en s’enfonçant et s’énervant chaque fois un peu plus.
Constatant avec incrédulité l’impasse, deux options se présentent à moi :
Hurler plus fort que lui, mais faire comme lui, ça serait franchement pas classe ! ça reviendrait à nous ridiculiser nous aussi, déplacer le propos sur le plan de l’affectif, céder à l’Hystérie. Mauvaise option, il faut le laisser seul avec sa colère.
Si on peut pas s’exprimer, on va pas rester là à se faire engueuler comme une bande d’ados par un jeune imberbe ! En parler du sud, ça ferait « j’pourrais être sa daronne, dis ! i’me doit le respect, té ! ». Imaginez la scène : nous, dans le rôle des élèves qui ont fait une bêtise, lui, debout dans le rôle du proviseur qui recadre !
Je finis par dire que s’il est impossible d’échanger, rien ne sert de s’éterniser. D’un bond, comme un seul, on quitte les lieux et se retrouve dehors abasourdis.
Quelques souvenirs :
« Vous êtes plus procéduriers que moi »
« Si les représentants ne vous représentent pas, changez-en ! »
« Si le collectif ne représente pas les actions du collectif, changez-en »
Les portes fermées c’était illégal, c’est aussi illégal que fracturer le cadenas d’une école pour y organiser un événement, c’est une rupture de dialogue »
Il ne se retient plus, il lâche même « Aoûtside » mais je ne me souviens pas de la teneur exacte de son propos à ce sujet.